dimanche, mai 18, 2008

La France impatiente



"Il est une chose qu'on ne peut reprocher aux français, c'est leur volonté de changement". C'est le constat unanime que faisaient tous les observateurs au soir du 6 mai 2007 lors du sacre triomphal de Nicolas Sarkozy. Les français ont voulu la rupture, ils l'auront...
Mais un an plus-tard, le constat a changé, les français soutiennent les réformes, oui mais voilà, uniquement quand celles-ci ne les concernent pas en premier lieu. Oui aux réformes dont le pays a cruellement besoin mais non à la remise en cause de certains de mes acquis.
La fonction publique doit être réformée mais non à la fermeture de mon tribunal ou de la poste de ma petite commune. Les français sont pour les sacrifices sauf quand cela les concernent au premier plan.
Les français affichent leur mécontentement et reprochent à Sarkozy de ne pas avoir agit sur le pouvoir d'achat en un an de Présidence. Ici, je dirais qu'effectivement Sarkozy a eut tord de tout promettre aux francais et de laisser entendre que les choses pourraient rapidement changer. Sauf qu'une fois aux manettes, on se rend compte que le temps politique n'est pas conforme au temps médiatique...les médias font des bilans alors que des lois si elles font leurs effets ne porteront leurs fruits qu'au mieux dans deux ans.
Les français cherchent des satisfactions mais impatients qu'ils sont, refusent d'attendre plus longtemps encore, pour voir les résultats positifs d'une politique à long terme.
L'opposition socialiste refuse de proposer et préfère contester pour ce qui n'est finalement qu'un mouvement d'humeur allant dans le sens de l'opinion. La bataille des chefs repart de plus belle sans qu'un réel débat d'idées ne s'instaure, à quand l'éclatement du PS pour plus de clarté ?
Le constat est simple : les médias imposent une cadence difficile à suivre au politique et éprouvent, après une période jouissive de léchage de botte de Sarkozy, un malin plaisir à lyncher celui qu'ils ont sacré champion.