jeudi, août 23, 2007

Les cent jours de Nicolas...

Trois mois après sa prise de fonction à l'Elysée, il faut se rendre à l'évidence, notre Président est sur tous les fronts...
Il avait promis d'aller vite en faisant tout ce qu'il avait dit durant la campagne électorale...
Il est allé très vite puisque quatre réformes ont été menées à bien durant cet été au cours d'une session extraordinaire du Parlement. Projet de loi sur l'autonomie des universités, paquet fiscal, projet sur la récidive avec l'instauration de peines planchers et enfin la mise en place d'un service minimum dans les transports publics terrestres.
Ces 4 réformes sont le fruit des promesses de campagne du candidat Sarkozy et bien que toutes ne fassent pas l'unanimité, il faut bien reconnaître qu'il a tenu sa parole et réinstauré un climat de confiance à l'égard du politique.
*Certes le projet sur l'autonomie des universités a été largement amendé par l'UNEF par crainte de représailles estudiantines à la rentrée prochaine, pour autant celui-ci s'oriente dans le bons sens pour redonner enfin les moyens de son ambition à l'Université française.
*Beaucoup s'interrogent sur l'efficacité du paquet fiscal qui privilégierait davantage la rente que la consommation. On ne peut pas complètement contredire cet argument, pour autant ce paquet fiscal est davantage un encouragement au travail et à la prise de risque qui seront dorénavant davantage récompensés. Reste à ce que la confiance revienne complètement pour relancer une croissance en berne. Les indices économiques sont au rouge (croissance faible car on déplore une baisse de l'investissement, un important déficit du commerce extérieur et une industrie en berne).
Il faudra très certainement attendre la rentrée pour voir le gouvernement proposer des mesures à même de faire revenir la croissance avec la mise en place notamment d'un Small Busines Act à la française pour réserver des marchés à nos PME.
*Pour les deux autres réformes, celle de la lutte contre la récidive et celle de l'instauration d'un service minimum, on tient plus là du symbole qu'autre chose tant leur efficacité peut être discutée. On voit bien là que la lutte contre la récidive des délinquants ne peut passer par le tout-répressif et que la mise en place de peines planchers n'est en rien me semble t-il efficace pour inciter les délinquants de ne pas récidiver...le gouvernement doit revoir sa copie et donner davantage de moyens à la justice.
Pour le service minimum, cette loi est d'ordre symbolique très importante pour les électeurs de droite et me semble plein de bon sens, pour autant il faut privilégier le dialogue social et ne pas donner l'impression de bâillonner les syndicats qui sont déjà bien affaiblis.

A ces 4 réformes, il faut rajouter le style de Nicolas Sarkozy qui a le sens de l'action, un homme qui court après les résultats et qui n'a pas peur de parler vrai aux français. Il a restauré la parole politique et réduit en poussière une opposition incapable de lui suivre et de faire sa propre autocritique. Nicolas Sarkozy est un homme qui aime être apprécié et qui n'hésite pas à prendre de gros risques comme il l'a fait en contribuant à libérer les infirmières bulgares. Il prend les dossiers à coeur et s'y implique fortement à 100% à chaque fois. Il a su relancer l'Europe avec son initiative du traité européen simplifié et donne l'image d'un chef de l'Etat plein de combativité et de courage politique. Il multiplie les voyages et les rencontres pour convaincre toujours plus de la légitimité de son combat. Alors il est exact que nous pouvons pointer un brin de populisme chez lui et un don incroyable à tout vouloir simplifier en faisant croire que tout ce qu'il fait et défend est uniquement une question de bon sens.
Cependant c'est un homme pragmatique et fidèle à ses convictions et il ne pliera jamais sous la pression même quant une partie de l'opinion commencera a en être mécontent.

Les cent jours de Nicolas comme un marathon permanent...

lundi, août 20, 2007

Réchauffement franco-américain à l'horizon

Samedi 11 août 2007, le Président américain George W. Bush reçoit Nicolas Sarkozy dans sa villa d'été du Maine au nord-est des USA.
Cette rencontre informelle n'a rien d'ordinaire et personne ne croira à un simple hasard à un peu plus de deux mois de l'arrivée de Nicolas Sarkozy à l'Elysée.
Ébranlées par le non de la France à la guerre en Irak en 2003, les relations franco-américaines n'étaient pas au mieux depuis quelques années. Jacques Chirac avait fait de son opposition à George Bush l'un des points culminants de son quinquennat, alors soutenu par une large majorité de français. Tout le monde reconnaît aujourd'hui que l'ancien chef de l'Etat français avait vu juste quant aux conséquences désastreuses qu'engendrerait une intervention militaire en Irak et le monde entier se souviendra du vibrant discours de Dominique De Villepin devant le Conseil de sécurité de l'ONU alors que celui-ci était encore au Quay d'Orsay.
Aujourd'hui les choses ont changé, Bush a lamentablement échoué en Irak en transformant un régime dictatorial en un chaos permanent et Chirac a quitté la présidence française la tête haute.
Nicolas Sarkozy n'a jamais caché sa fascination pour les Etats-Unis, y voyant une grande démocratie qui aura vu naître de grands hommes et répandu ses idéaux à travers le monde.
Sarkozy le libéral, Sarkozy l'américain... tels sont ses surnoms.
Mais ne nous y trompons pas, Nicolas Sarkozy a rencontré au début de ce mois un homme en fin cycle, impopulaire à travers le monde et même dans son propre pays malgré un bilan en politique intérieure honorable.
Le sentiment anti-américain propre aux français ne tient pas la route et en devient ridicule, certes personne n'a particulièrement de sympathie pour George Bush mais les relations franco-américaines n'en demeurent pas moins primordiales.
Les Etats-Unis changeront bientôt de Président et la visite de Nicolas Sarkozy dans ce contexte peut certes surprendre mais celui-ci tenait à s'affirmer sur la scène internationale en rencontrant l'homme le plus puissant au monde.
Nos relations transatlantiques sont vitales et nos deux peuples sont liés d'amitié,, ce qui exige de nous du respect à l'égard d'un peuple fier et combatif.
Nous sommes alliés mais pas ralliés et nous ne manquerons pas d'afficher prochainement certains de nos désaccords sur certains sujets brûlants de l'actualité mais il n'en demeure pas moins que nous devons aussi afficher nos points d'accord pour ne pas créer d'ambiguïté à l'égard de l'opinion française.
Sarkozy a bien fait de réaffirmer nos fondamentaux à l'égard des Etats-Unis car nous ne serons jamais très loin d'eux, même quand nous nous éloignerons.
Point de transaltlantisme ou de pro-américanisme mais simplement du pragmatisme de la part d'un homme qui se veut le représentant de tous les français.