
Cette rencontre informelle n'a rien d'ordinaire et personne ne croira à un simple hasard à un peu plus de deux mois de l'arrivée de Nicolas Sarkozy à l'Elysée.
Ébranlées par le non de la France à la guerre en Irak en 2003, les relations franco-américaines n'étaient pas au mieux depuis quelques années. Jacques Chirac avait fait de son opposition à George Bush l'un des points culminants de son quinquennat, alors soutenu par une large majorité de français. Tout le monde reconnaît aujourd'hui que l'ancien chef de l'Etat français avait vu juste quant aux conséquences désastreuses qu'engendrerait une intervention militaire en Irak et le monde entier se souviendra du vibrant discours de Dominique De Villepin devant le Conseil de sécurité de l'ONU alors que celui-ci était encore au Quay d'Orsay.
Aujourd'hui les choses ont changé, Bush a lamentablement échoué en Irak en transformant un régime dictatorial en un chaos permanent et Chirac a quitté la présidence française la tête haute.
Nicolas Sarkozy n'a jamais caché sa fascination pour les Etats-Unis, y voyant une grande démocratie qui aura vu naître de grands hommes et répandu ses idéaux à travers le monde.
Sarkozy le libéral, Sarkozy l'américain... tels sont ses surnoms.
Mais ne nous y trompons pas, Nicolas Sarkozy a rencontré au début de ce mois un homme en fin cycle, impopulaire à travers le monde et même dans son propre pays malgré un bilan en politique intérieure honorable.
Le sentiment anti-américain propre aux français ne tient pas la route et en devient ridicule, certes personne n'a particulièrement de sympathie pour George Bush mais les relations franco-américaines n'en demeurent pas moins primordiales.
Les Etats-Unis changeront bientôt de Président et la visite de Nicolas Sarkozy dans ce contexte peut certes surprendre mais celui-ci tenait à s'affirmer sur la scène internationale en rencontrant l'homme le plus puissant au monde.
Nos relations transatlantiques sont vitales et nos deux peuples sont liés d'amitié,, ce qui exige de nous du respect à l'égard d'un peuple fier et combatif.
Nous sommes alliés mais pas ralliés et nous ne manquerons pas d'afficher prochainement certains de nos désaccords sur certains sujets brûlants de l'actualité mais il n'en demeure pas moins que nous devons aussi afficher nos points d'accord pour ne pas créer d'ambiguïté à l'égard de l'opinion française.
Sarkozy a bien fait de réaffirmer nos fondamentaux à l'égard des Etats-Unis car nous ne serons jamais très loin d'eux, même quand nous nous éloignerons.
Point de transaltlantisme ou de pro-américanisme mais simplement du pragmatisme de la part d'un homme qui se veut le représentant de tous les français.
2 commentaires:
bonjour Gui
votre analyse est "rassurante" dans le sens ou, très jeune, vous êtes un adhérent UMP "positif" contrairement à un certain Jéremy Kreins, qui, lui, "conseiller national UMP" (se disant) critique et "éreinte" sans arrêt notre Président!
merci
Très bon article. Il est vrai que recontrer le président des Etats Unis n'est pas un crime, loin de la, et que cela ne signifie pas que l'on est d'accord sur tout avec eux. Il faut arreter avec l'anti-americanisme puérile qui n'a pas lieu d'etre.
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